Une forteresse. Je suis une forteresse ; même lui il n'y croit pas. Enfin vis à vis de moi il parle de murs. De murs. Ces murs sont ceux-là mêmes construits avec ceux dont la figure grimaçante ne me disait jamais Je t'aime ; elle disait plutôt Va avec le vent. Ce vent n'était ni une brise ni un courant porteur mais une impasse, une haleine putride masquée par le vague parfum d'une pâte mentholée vendue par les publicités. Leur grimace et les mots sortant de leur bouche baveuse disaient en réalité Va, va avec Satan car en rien tu ne sembles vouloir coller au parquet de cette maison sans fondation dans laquelle tu es née. Va t'en. Et nous savons qui tu es.
Lui, lui il me regarde. Lui il me voit. Moi, moi, je suis encore parfois dans les murs de cette demeure fantôme. Mais sa confiance fait renaître mes véritables sentiments. En purifiant les lucarnes de ma demeure principale, à présent je peux laisser entrer la lumière.
D'abord la poussière envahit l'espace par un torrent de beauté physiologique puis me fait hurler et libère toutes les voies obstruées afin de pouvoir à nouveau me laisser respirer.
Mes vallées de larmes ont ramené les impuretés au sol avant de les évacuer aux abîmes de notre domaine à nous deux.
Les autres sont libres de voguer sur les flots de leurs larmes. Les miennes ils ne les auront plus.
Un message parmi tant d'autres
vendredi 1 août 2014
jeudi 13 mars 2014
Autopsie IV
L'attention.
Au-travers des vers il m'arrive de crier mon désir de renaître, épanouie, auprès d'un être - peut-être de chair - mais qui ressemblerait à tous ceux que j'aime réunis. Ou bien de naître ailleurs, là où tous ceux que je connais n'existeraient pas. Là je suis dans des mots sans sens concret sauf celui de me rappeler qu'ils en apportent l'insatnt suivant. Je laisse couler les étoiles de la mine argentée de mon crayon de bois et laisse parler des étoiles crevées ou naissantes en moi ; je ne sais pas toujours. Cela demande de l'attention. Tout s'inscrit, une fois écrit. Je sais. Je n'ai peur de rien. Ni de l'absurde (ce n'est pas tout à fait faux) ni de toi ni des on-dits (ce n'est pas tout à fait vrai). Face à moi, face à rien, face à tous. Une obsession. Un désir d'amour, semble-t-il.
jeudi 20 février 2014
Autopsie III
Un archétype égo-temporel
Fée Zubrowka me tient éveillée. Ses paillettes argentées et sa présence flamboyante sont des symptômes qui m'empêchent d'aller me coucher. Mon corps au repos, mon mental aussi. La fée danse dans la brume. La fatigue est absoute, cette nuit. La fée refait cent fois les mêmes pas. C'est joli, je ne m'en lasse pas. La fatigue est un état que je ne ressens pas du tout cette fois. J'ai invité Fée Zubrowka car j'étais bien. Je voulais fêter ça. Elle efface tous les symptômes de l'emprise toxique, un instant, cette nuit-ci. Je lui demande de m'accompagner cette fois. Ô pas loin ! juste ailleurs. Et jusqu'à demain. La créer, Elle. Mais où est-Elle ? Elle se trouve dans un futur proche.
samedi 1 février 2014
Absence II
L'absence... Un mot de plus servant la littérature. Absence, pour moi, n'est
pas un nom commun.
L’Absence... C'est le patronyme d'une douce amie vivant Là-bas, tout près de
moi. Elle s'enfuit, parfois.
L'Absence... Je l'aime. Elle joue avec moi mais, un jeu intelligent ; il
libère en moi un peu plus d'esprit. Il ôte de ma vie les faux-semblants. Un jeu
peut servir à se construire ; n'est-ce pas Nathan ?
L'absence c'est ma tenue de soirée, ma robe de belle putain, pailletée et
noire, comme j'aime me représenter sur le papier. L'absence me fait briller en
société. L'absence, c'est elle qui me secourt parmi les regards dans le jour
éblouissant ; elle capture ma main et m'attire ailleurs, au loin, là-bas, l'air
de rien. Les bouches autour décrivent mon parcours ; quand je lis sur
leurs lèvres, je retrouve mon adresse et le nom de mon docteur. (...)
Absence
Nettoyage d'hiver
Le printemps apparait déjà, en somme. L'air est doux et le vent me ranime à
la vie; c'est du bonheur gratuit. Quand j'ouvre grand la fenêtre et sors ma
pomme, j'en profite en ce 25 décembre où la circulation est très limitée étant
donné que chacun est en famille ou dans son salon; peut-être étendu sur le
parquet en train de pleurer ou juste de cuver voire les deux comme moi la fois
où ce bel homme, que j'ai aimé pendant deux ou trois jours, m'a appris qu'il
n'avait pas les mêmes projets que moi; et c'est son droit. Depuis peu je me
tiens droite, bien droite (le plus souvent assise).
Aujourd'hui j'affiche un sourire, au moins en moi. Sinon tant pis,
laissez-moi!
Je n'attends pas le printemps officiel pour faire le tri dans ma vie, mes
vêtements et mes amis. L'ordre c'est maintenant. Je ne fuis pas. Je m'installe
ici, dans mon appartement et mon logis de chair. Chers amis, je vous reconnais.
Et, sans aimer les catégories, j'ai choisi d'ignorer ce patronyme Ami pour vous
voir tels que vous êtes et juste comme des personnes que j'apprécie; et je sais
pourquoi. Je vous aime tels que vous êtes.
J'ai une famille mais je l'ai ajustée et, cette dernière est composée elle aussi
avec le cœur et pas juste avec les liens de sang; certains membres de celle-ci
n'ont même aucun gêne avec mon consanguin, aucun.
Mais peut-être que je préfère la compagnie de mon esprit sous amphés quoique
celles-ci sont aussi à éliminer. J'apprends juste à vous aimer et moi aussi par
la même occasion. On se verra pour fêter ça. On se verra pour fêter ça. Et on
trinquera à quoi sinon à l’amitié ?
AMITIÉ n.f. 1. Sentiment d'affection, de
sympathie qu'une personne éprouve pour une autre; ce lien généralement
réciproque. 2. Amitié particulière: liaison homosexuelle (notamm. entre
deux adolescents). * Témoignages d'affection. Fais-leur mes amitiés.
S'il s'agissait juste de combler ce que
communément on appelle le manque affectif, je me serais déjà maquée pour
partager mes friandises chocolatées devant des émissions frelatées avec une
couverture sur les genoux et sa main à lui au-dessous. Je me contenterais bien
de ça si je le pouvais.
Lui, lui est plein, mais aussi vide que moi. En avoir conscience. Des atomes
crochus nous relient, c'est ça.
Au-delà de moi, de ma personnalité, quand bien même je sais ce que je veux,
il y a nous ; et là, nous ne sommes plus deux mais un tout. L'amour est plein ou
la boucle est bouclée. Toutes les failles seraient comblées quand je tendrais à
aimer quelqu'un qui m'aime. Et l'amitié dans tout ça, me direz-vous ?
Un express
Entre mes mains un cercle plein où circulent énergie et rien, une chose
noire et vide, noire et limpide ; une opacité telle que j'y perçois mon propre
chemin dans la nuit, celui qui m'appartient que je me crée avec mes nerfs
anéantis ou à la limite de l'être, une métaphore engloutie à petites lampées
pour ne pas me brûler.
Le contenu coule et trace sa voie dès le bout de ma langue que je garde dans
mon gosier pour ne perdre mes mots, les observer d'abord pour leur offrir leur
plus bel habit de sortie. Il dégage un parfum fort et réveille mon esprit
conscient puis de purs desseins de poésies avalés aussitôt par ses profondeurs
qui les gardent secrets jusqu’à mon lit, jusqu'à mon lit. Ce contenant
dont il s'échappe, transparent comme un non-dit, est aussi rassurant qu'une
vielle tasse ébréchée sortie du grenier de la maison familiale. Je le remplirai
à plusieurs moments de la journée et à des cadences différentes tout en
fonction de la nuit que j'aurai passée. Cet objet en plastic est aussi beau
qu'une tasse d'antan mais si différent et jetable sans remord contrairement à
celui qu'il imite. Il n'est pas un vulgaire gobelet en plastic blanc ; il est
transparent et assez solide pour le garder toute la journée, rassurant jusqu'au
bout il réveille ma sensualité à chaque fois que je bois dedans, c'est déjà ça.
Ma tasse de café jetable donne toujours envie d'être dégustée et plus encore
que celle en porcelaine complètement dépassée. Plus de canards. Juste un serré
bien noir.
Prélude à l'absence
Ou le vide et le plein. Le manque. Ce dernier
a-t-il un lien avec le vide que je ressens ? Non. Le manque n'est pas lié au
vide. Ils se ressemblent c'est tout. Je sais que je ne suis Rien. Il faut
plonger au-dedans du vide pour en ressentir l'activité. Le manque c'est quand
ce que je désire pour combler ce vide abyssal vient à disparaître. Dans ce cas
là, je peux faire n'importe quoi. N'importe quoi, mais vraiment. Il est dur à
contrôler.
Ou alors je ferai un truc génial malgré moi,
malgré lui, malgré tout. Le vide ressemble à l'Absence; c'est Tout.
Lorsque, stupéfaite, il me vient l'idée innée et
physiologique de déprimer : sourire et accepter l'évènement -
" cause " de cet état - comme un cadeau ; pourquoi pas ?
" cause " de cet état - comme un cadeau ; pourquoi pas ?
Lorsqu'un garçon que j'apprécie prend du temps à
me remarquer : en prendre un autre en attendant ; pourquoi pas ?
Lorsque je suis affamée et que je n'ai plus rien
à manger : ne pas aller au boulot et lire tout Schopenhauer, pourquoi pas ?
Quand j'en ai assez de ces visages de papier et de
ces regards égarés ou indifférents, prendre un train, hop ! en avant ! Pourquoi
pas ?
Mais quand je songe à ce qui est en train
d'arriver entre lui et moi, je ne peux que rester coi ; eh ! quoi ?!
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